Vaginite et mycose

Symptômes

Les vaginites causent des démangeaisons au niveau de la vulve ou à l’intérieur du vagin. Les personnes qui en souffrent peuvent aussi ressentir des brûlures à la vulve. Ces brûlures peuvent être spontanées ou apparaître en urinant. Les grandes lèvres sont souvent enflées, rouges et douloureuses.

La maladie provoque aussi des pertes vaginales plus abondantes ou inhabituelles. Ces pertes sont différentes des sécrétions naturelles chez les personnes avec vulve non-ménopausées. L’aspect de ces pertes vaginales varient selon la cause de la vaginite :

• Quand c’est un champignon, les pertes sont épaisses, elles ressemblent à du lait caillé ou du yogourt et elles ont une odeur inhabituelle.
• Quand c’est une bactérie, les pertes sont plutôt jaunâtres ou grisâtres. Elles sentent mauvais.

Quand l’origine est virale, il n’y a pas de pertes vaginales. Mais des vésicules, c’est à dire des petites bulles sous la peau contenant du liquide, apparaissent au niveau de la vulve.

Les vaginites peuvent causer des douleurs pendant les rapports sexuels.

Pourquoi ça m’arrive ?

Cause infectieuse

La vaginite apparaît souvent à la suite d’une perturbation de l’équilibre vaginal après la prise d’antibiotiques. En effet, les médicaments antibiotiques détruisent les bactéries mais aussi la flore naturelle du vagin.

Cette perturbation peut aussi apparaître à cause d’un excès d’hygiène intime, d’une baisse d’immunité ou d’une contamination pendant un rapport sexuel non-protégé.

L’infection peut être causée par un champignon (Candida Albicans), une bactérie (Chlamydia Gonorrhée), un virus (Herpès) ou un parasite (Trichomonas). Dans 50 % des cas, la vaginite est une mycose causée par le champignon Candida Albicans. On parle aussi de «candidose vaginale» ou «vaginite mycosique».

Cause non infectieuse

La vaginite est souvent due à une intolérance à des produits chimiques (gel douche, produits contraceptifs, etc.) qui provoque une irritation.

Des pantalons trop serrés, des sous-vêtements en matière synthétique, la transpiration dans la zone intime, l’excès d’hygiène intime peuvent aussi causer une vaginite, quel que soit l’âge de la personne.

Chez les personnes avec vulve ménopausées ou sans ovaires, il y a une absence ou une baisse de la production d’œstrogènes, c'est-à-dire l’hormone qui contribue à la lubrification naturelle de la muqueuse vaginale. La muqueuse vaginale s’amincit et devient alors plus fragile. Ces personnes sont donc plus sensibles aux irritations.

Que puis-je faire solo ?

• Quand tu fais ta toilette intime, lave uniquement la partie externe et utilise un savon au pH neutre et sans parfum. Quand tu te douches, évite de mettre le jet d’eau à l’intérieur de ton vagin.
• Évite de porter des pantalons et des sous-vêtements trop serrés ou en matière synthétique. Privilégie des sous-vêtements amples et respirants en coton.
• Quand tu vas aux toilettes, essuie-toi bien (toujours en partant du haut vers le bas) pour éviter l’humidité ou la macération au niveau des lèvres.
• Comme la plupart du temps la vaginite est une candidose vaginale, un traitement sans ordonnance (par exemple des ovules ou des crèmes antifongiques, c'est-à-dire contre les champignons) est suffisant. Demande conseil en pharmacie.
• Pour prévenir les douleurs et ne pas aggraver l’irritation vulvaire, il est préférable d’éviter les rapports sexuels pendant cette période d'inflammation. Et si tu as des rapports sexuels, il vaut mieux te protéger.

Qui consulter ?

Si tu as des symptômes qui t'inquiètent, ou si tu as de la fièvre, des douleurs très fortes et des vomissements, consulte un·e gynécologue, ou un·e médecin généraliste. Des prélèvements vaginaux ou des cultures d’urine seront peut-être nécessaires pour vérifier s'il s'agit bien une vaginite.

Tu peux aussi prendre des probiotiques en comprimés à avaler ou en ovules à insérer dans le vagin. Ce traitement est recommandé si tu prends des antibiotiques pour une autre maladie, car il diminue les effets néfastes que les antibiotiques peuvent avoir sur ta flore vaginale.